Le sociologue américain Steve Fuller propose de dépasser le traditionnel clivage idéologique gauche-droite par un clivage opposant deux attitudes face au risque : les précautionnistes et les proactifs.
C’est en faisant des recherches sur la Conférence 2015 de Paris sur le Climat que j’ai trouvé une chronique de France Culture qui m’a renvoyé à mon attitude face au risque et à la manière dont je considère la place de l’homme dans le monde (rien que ça!) :
- Les « précautionnistes » sont les tenants du principe de précaution. Ils envisagent d’abord les conséquences néfastes de leurs actions et leur priorité est d’en protéger la société. En cas de doute sur les conséquences, ils recommandent de toujours envisager le pire scénario. Les précautionnistes se représentent la nature comme spontanément équilibrée et bienveillante et tendent à préserver cet équilibre. Ils jugent que l’homme s’est trop souvent comporté en apprenti-sorcier et que les nouveaux moyens d’action que la science met entre ses mains augmentent les chances qu’il en fasse un usage dangereux pour sa propre survie.
- Les « proactifs » au contraire valorisent systématiquement l’innovation. Ils s’efforcent de toujours tirer le meilleur parti des possibilités qui leur sont offertes et escomptent que les conséquences non prévues de leurs actions pourront se révéler bénéfiques. Les proactifs se représentent la nature comme une machinerie dont l’homme est capable de comprendre les lois afin de la mettre à son service. Ils estiment que l’homme se définit par sa capacité d’anticipation, qu’il a depuis toujours transformé le milieu dans lequel il vivait en calculant les risques pris et en sachant tirer leçon de ses échecs.
Pour en apprendre plus, je vous invite à écouter la chronique de Brice Couturier sur France Culture (mars 2013) qui développe cette idée très actuelle en 3 minutes.
Question : Et vous, êtes-vous plutôt précautionniste, proactif ou… « ça dépend »?
Notez que je me réserve le droit de supprimer les commentaires offensants ou hors sujet.